Quelle a été votre 1ère rencontre marquante avec le Muscadet ?
Il s’agissait d’un très vieux millésime « Monnières » de Vincent Caillé qui avait une trentaine d’année. Le choc a été impressionnant ! J’ai été touché par sa tenue, son étonnante fraîcheur, sa minéralité, son gras et ses notes aromatiques d’orange confite, son côté cidreux. Il s’agissait d’une bouteille ouverte en famille, sans trop y croire, vu son âge, pour voir ce que cela pouvait donner. Nous n’avons pas été déçus !
Quel est votre vigneron ou cuvée coup de cœur ?
En ce moment j’aime beaucoup un « Goulaine » 2018 de Romain Petiteau à Vallet. Un vin hyper équilibré, minéral, avec une fraîcheur fantastique, où l’on trouve aussi des notes de fruits secs.
Avez-vous un lieu de prédilection dans le vignoble ?
Le Domaine de Galloires, à Drain, en Orée d’Anjou, il est en surplomb et domine la Loire, avec en ligne de mire Champtoceaux et la tour de Houdon. Un lieu idéal pour un pique-nique ou une randonnée dans les vignes.
Quel est votre moment favori pour déguster du Muscadet ?
Le dimanche midi, quand nous sommes en mode « relâche ». Il n’y a rien de tel pour réveiller les papilles avant de passer à d’autres vins et à un repas dominical un peu riche. Cela dit, le Muscadet accompagne très bien le plateau de fromages aussi !
Quelle a été votre 1ère rencontre marquante avec le Muscadet ?
J’étais étudiant en BTS Vins et Spiritueux, à Montreuil-Bellay, en Anjou. J’avais 18 ans et j’ai goûté un Château du Coing, vieilli en fût de chêne, qui avait 7 ans. Il provenait de vignes pré-phylloxériques qui avaient plus de cent ans ! Il était subtilement boisé, travaillé sur lie avec des notes légèrement beurrées. Il avait une belle fraîcheur, il était iodé, avec une patine très légère. Son côté enrobé m’avait beaucoup surpris.
Quel est votre vigneron ou cuvée coup de cœur ?
La cuvée « Gabbro » du Domaine de Belle-Vue, de Jérôme Bretaudeau pour ses petites notes de fleurs blanches, d’aubépines qui me rappelle le bocage des Mauges d’où je viens. On y retrouve les spécificités du Melon de Bourgogne, sa fraîcheur, sa minéralité mais il est surprenant par sa belle longueur en bouche. Ça claque dans la bouche !
Avez-vous un lieu de prédilection dans le vignoble ?
Il y a une partie du vignoble vallonnée qui me fait beaucoup penser à la Bourgogne. Ce sont les vignes en pentes douces autour du Landreau, petit village de vignerons, qui débouche sur les marais de Goulaine, et duquel on aperçoit au loin la Tour Bretagne.
Quel est votre moment favori pour déguster du Muscadet ?
En fin de semaine, à l’apéro qui arrive toujours un peu tôt vers 11h30, pour amener de la fraîcheur à une dégustation d’huîtres, au marché de Talensac ou de Basse-Indre ou sur la côte Atlantique, à ce moment-là le Muscadet prend toute son ampleur.
Quelle a été votre 1ère rencontre marquante avec le Muscadet ?
C’était chez Fred Lailler au Domaine Bregeon, j’avais goûté son cru communal « Gorges » un muscadet très évolué, assez complexe, un peu épicé, tendu, avec une belle minéralité, long en bouche.
Quel est votre vigneron ou cuvée coup de cœur ?
La cuvée « Vera Cruz » du Domaine Luneau-Papin, un beau coup de cœur, riche, opulent, d’un équilibre parfait. Quand je le fais goûter à mes clients, ils sont vite conquis ! C’est un vin consensuel.
Avez-vous un lieu de prédilection dans le vignoble ?
À Vertou, sur les bords de Sèvre ou bien au Château de la Frémoire, l’été au restaurant éphémère.
Quel est votre moment favori pour déguster du Muscadet ?
Il n’y a pas de moment précis, car il y a une telle variété de Muscadets, on peut l’associer à beaucoup de plats. Tout dépend de ce que l’on mange. Avec un plateau de fruits de mer ou bien, puisque nous entrons dans l’hiver, avec une raclette ou du Mont d’Or, c’est très bien aussi !
Quelle a été votre 1ere rencontre marquante avec le Muscadet ?
C’était il y a 14 ans, quand nous sommes arrivés à Nantes, lors d’une visite du domaine de Belle-Vue, de Jérôme Bretaudeau, à Gétigné. Un vigneron qui élève ses vins en biodynamie et propose une définition moderne du Muscadet. Nous étions dans les vignes, où Jérôme et sa femme Céline ont improvisé un repas. C’était une façon inédite de découvrir un terroir, sur une parcelle, qui était devenue notre salle à manger ! Je me souviens, sur un fût étaient posées les pierres présentes dans le sous-sol (Gabbro, etc.). C’était durant l’arrière-saison, nous avons déjeuné en manteau, avec nos cols relevés et nous gardons un très beau souvenir de ce moment convivial, de partage et de dégustations en toute simplicité.
Quel est votre vigneron ou cuvée coup de cœur ?
Difficile de répondre, il y a beaucoup de vignerons qui travaillent très bien !
Mais la cuvée la plus incroyable que j’ai jamais goûtée est un « Fief du Breil » 2015 de Jo Landron. Un vin équilibré, fin, très ample, extrêmement bon. Magique ! Une très belle année !
Avez-vous un lieu de prédilection dans le vignoble ?
Le Vignoble Malidain (AOP Muscadet Côtes de Grandlieu) où au mois de juin leur wine truck est posté au pied du moulin. On s’y rend avec son pique-nique voire son BBQ, et on déguste leurs vins sur place, au cours d’une soirée chaleureuse au cœur des vignes et des champs.
Quel est votre moment favori pour déguster du Muscadet ?
Je dirais que toutes les occasions se prêtent à la dégustation de Muscadet. Il y en a tellement, avec des typicités différentes, que l’on peut en boire à tout moment. A l’apéro, au dessert, lors de passage d’amis à la maison un après-midi. Tout type de situations est favorable au partage et à la dégustation de Muscadet, même un œuf à la coque avec de bonnes mouillettes ! Au Chants d’Avril, il se déguste à l’aveugle, en « vin mystère », rien de mieux pour faire tomber tous les à-priori sur cette appellation. Nous dégustons aussi beaucoup avec les jeunes sommeliers en formation que nous accueillons et qui viennent parfaire leurs connaissances sur ce beau vignoble, dont nous sommes tombés amoureux !