La moule, un coquillage qui a la frite !
Recherchées et mangées par l’homme dès la préhistoire, les moules riches en protéines et pauvres en lipides sont des trésors de bienfaits ! Elles figurent parmi les aliments les plus nutritifs en calcium, magnésium, fer, zinc et sélénium. L’élevage sur bouchot (des pieux de 4 à 6 m), méthode la plus répandue, bénéficie du Label Rouge (garantissant un mollusque plus charnu) et s’enorgueillit dans la baie du Mont-Saint-Michel d’être le premier produit de la mer à avoir obtenu une AOP ! De juin à février on dévore aussi celles de la Plaine-sur-Mer ou de la baie de l’Aiguillon à toute les sauces (marinières, mouclade, bière, etc.). À vos fourchettes !
Pour la petite histoire, les moules trouvées sur divers chantiers de fouilles archéologiques, auraient très tôt servies de cuillère. On sait aussi que les Romains entretenaient des moulières. Toutefois en France, la culture de ce bivalve (mytiliculture) coïncide avec l’arrivée au XIIIe siècle d’un Ecossais, Patrick Walton, qui s’était échoué dans la baie de l’Aiguillon. Chasseur d’oiseaux de mer, il avait tendu des filets sur des piquets de bois enfoncés dans le sable du littoral. Il eut la surprise de constater la colonisation de ses poteaux baignant dans la mer par de nombreux mollusques dont il observa la rapide croissance. Le terme bouchot vient probablement des mots gaéliques « bout » (clôture) et « chot » (bois). Le mot pourrait avoir une autre origine tout aussi crédible, le bouchot désignant en patois une forme de piège immergé, fait de filets et de pieux, utilisé pour capturer l’anguille.
Cette technique d’élevage sur bouchot s’est pratiquée dans un premier temps sur la côte Atlantique puis s’est étendue jusqu’en Normandie. Aujourd’hui, la production mytilicole française occupe le premier rang en qualité en Europe et le troisième rang en volume (74 000 tonnes).