Camille May, 28 ans, co-fondateur du Champignon Urbain à Nantes
Quel est votre parcours ?
J’ai reçu une formation de mécanique et productique industrielle, mais quand j’ai eu vent du projet du Champignon Urbain, j’ai été séduit par l’idée et j’ai rejoint Romain Rodais et Philippe Girard, qui avaient déjà bien avancé sur l’élaboration du concept. C’est à dire, une ferme urbaine de champignons comestibles certifiés bio, livrés à vélo pour une empreinte carbone faible, ou en vente directe sur 2 sites (ancien MIN et Chapelle du Martray).
Quand et de quelle façon avez-vous démarré votre exploitation ?
La première production date de mars 2017. Il nous avait fallu alors un peu plus de 2 mois pour produire 200 kg ! Aujourd’hui nous en produisons 150 kg par semaine et notre objectif, en plus de viabiliser notre production, est de commencer à organiser des visites pédagogiques et des ateliers de fabrication de substrat à champignons, dès le mois d’avril.
Pourquoi avoir choisi cette filière ?
À l’époque, nous étions les seuls à Nantes sur cette niche de marché. Nous produisons 3 types de champignon : shiitakés, pleurotes et nous venons de démarrer cette semaine la culture de champignons de Paris. Nous avons eu la chance de trouvé tout de suite notre public. Pour vous donner une idée, nous fournissons une vingtaine d’AMAP.
Comment travaillez-vous avec les chefs nantais ?
Actuellement, nous travaillons avec les restaurateurs qui pratiquent le Click & Collect comme l’Atlantide, Bad Hunter, Pickles, Poisson Paré et bien d’autres. Jean-Yves Guéo (1 macaron au Michelin) nous prend 3 kg de champignons chaque semaine. À deux reprises, il a eu la gentillesse de me faire goûter ses réalisations avec nos champignons et c’était absolument bluffant ! Il n’y a pas de doute, il les cuisine bien mieux que je ne pourrais le faire ! Pour la Nuit des Tables de Nantes, Bad Hunter avait aussi cuisiné autour de nos shiitakés.