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des Tables de Nantes

Benoît Rolland
Éleveur de vache nantaise

Quitter Nantes par son Pont des Trois-Continents. Appuyer sur le champignon. Prendre la route des vacances… Stop. Partir à la rencontre de l’épicentre du royaume de la Vache Nantaise rayonnant depuis Bouguenais n’est pas synonyme d’aventure au long cours. Non, La Ferme des 9 Journaux est installée à quelques minutes, porte à porte, de la ligne verte. Ça tombe bien, car Benoît Rolland, ancien conseiller à la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique, aujourd’hui « éleveur de vaches heureux dans (s)on boulot » et président de l’Association pour la promotion de la race bovine nantaise, est « très attaché au rapport ville/campagne. »

Depuis ses vastes prés dominant légèrement les bords de Loire, celui qui est arrivé au pays de la paysannerie depuis maintenant dix ans a une vue imprenable sur le Pont de Cheviré et la quatre voies filant vers l’Atlantique. « Ce sont des rencontres qui m’ont fait découvrir le métier de paysan. Lorsque je me suis lancé dans cette aventure, il est clair que c’était un peu frappa-dingue. » Mais l’ancien étudiant qui se rêvait professeur de sciences physiques a les pieds dans le pré. Et nous sommes bien loin de l’urbain voyant ses idéaux de nature se fracasser contre le mur de la réalité du quotidien. Et puis, Benoît Rolland est tombé amoureux de la Vache Nantaise. « De La Nantaise », comme il dit avec un sourire au coin des lèvres. « Le choix de cette race était une évidence pour moi. » Car La Nantaise a bien failli être rayée de la carte.

Pour le démontrer, pas de longs discours. Seulement des chiffres. Entre-deux-guerres, on en dénombre près de 150 000. Puis, la révolution agricole passe par là. À l’aube des années 80, 30 vaches nantaises se battent en duel. Presque trente ans plus tard, grâce à des passionnés, la race est sauvée et peut désormais prétendre au rang d’étendard de Nantes au même titre que deux autres animaux célèbres : les Canaris et Le Grand Éléphant des Machines de l’île. « Elle est un emblème gastronomique de la Ville de Nantes. Et puis, d’accord, un éléphant, c’est beau. Mais une vache, c’est quand même plus cohérent avec notre territoire. »

Au fait, pour- quoi tomber “in love” de La Nantaise ? « Elle est super belle. Au goût, elle est très persillée, très rouge, très marquée. Vous ne pouvez que la reconnaître ». Les habitués de chez Lulurouget, de La Raffinerie, de L’U.Ni et du Pickles ne le savent que trop bien. Les fidèles de la boucherie Jagu à Pontchâteau, aussi. Car, il ne faudrait pas non plus vous la faire à l’envers. La Nantaise sait se faire désirer. À la différence de la Charolaise, de la Limousine, de la blonde d’Aquitaine ou de la rouge des prés, véritables « tubes » à destination de la grande distribution. « Nous, La Nantaise, on la laisse grandir tranquillement. On ne la ”pousse” pas. C’est une vache à croissance lente. » Un trait de caractère correspondant finalement assez bien aux envies de Benoît Rolland et de tous les éleveurs amoureux de La Nantaise : « Je sais bien qu’il faut consommer moins de viande. Mais je préfère dire qu’il faut consommer de la bonne viande. Aux 9 Journaux, je vends de la biodiversité. Je vends la sauve- garde d’une race. Je vends une dynamique agricole en périphérie urbaine. »

Benoît Rolland ne vend pas du rêve, mais un projet global mené de A à Z, des prés de Bouguenais à l’assiette du consommateur amoureux des goûts de traverse.

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